Bien que la plateforme TikTok n’ait pas inventé les vidéos courtes, c’est bien elle qui a popularisé ce format dans le monde entier. Depuis son lancement en 2017, elle permet de créer facilement de petits clips avec des chansons accrocheuses, qui, grâce à son puissant algorithme, peuvent rapidement atteindre le fil d’actualité de millions d’utilisateurs.
L’attrait croissant des vidéos courtes a conduit d’autres plateformes à lui emboîter le pas. Instagram a lancé les Reels en 2020, puis YouTube a suivi un an plus tard avec les Shorts.
YouTube Shorts, c’est quoi ?
YouTube Shorts est une fonctionnalité disponible sur l’application et le site Web de YouTube, proposant des vidéos verticales limitées à 3 minutes. Il est possible d’interagir avec elles – mention J’aime, commentaire et partage – ainsi que de passer à la suivante en balayant l’écran vers le haut. Comme sur TikTok et Instagram, le flux de Shorts est infini, abreuvant les utilisateurs d’un flux constant de contenu et s’adaptant à leurs goûts avec le temps.
YouTube Shorts est-elle disponible sur l’application YouTube Kids ?
Non, YouTube Shorts est intégrée uniquement à l’application principale de YouTube. Si vos enfants n’utilisent que YouTube Kids, elle leur reste inaccessible.
Quelle est la limite d’âge minimale de YouTube Shorts ?
Officiellement, les utilisateurs doivent avoir au moins 13 ans pour créer un compte Google et utiliser pleinement YouTube et des fonctionnalités telles que Shorts. Cependant, les parents peuvent en accorder l’accès par le biais d’un compte Google supervisé en deçà de cette limite, ce qui leur permet de surveiller l’activité associée et d’appliquer des restrictions selon l’âge et le niveau de maturité de leurs enfants. Les moins de 13 ans peuvent donc regarder des Shorts. En revanche, ils ne peuvent pas télécharger de vidéos ou interagir avec elles.
Par ailleurs, ils peuvent rechercher et regarder des Shorts sans se connecter.
YouTube Shorts : les risques que les parents doivent connaître
Temps d’écran excessif
Comme TikTok et Instagram Reels, YouTube Shorts permet de scroller à l’infini, avec son flux constant de nouvelles vidéos courtes captivantes. Cet aspect, combiné à un algorithme puissant qui propose du contenu adapté aux préférences des utilisateurs, pousse ces derniers à rester les yeux rivés sur leur écran.
Alors que les ados possèdent une maîtrise de soi moins développée, ils sont plus susceptibles d’avoir une utilisation compulsive d’Internet, ce qui est associé à un isolement accru, à des troubles du sommeil et à divers problèmes de santé mentale.
Contenu inapproprié
Bien que la nudité et le contenu à caractère sexuel soient interdits sur YouTube, ils peuvent toujours se glisser dans le flux de Shorts de votre ado si la modération n’est pas suffisamment rapide. En outre, malgré la politique de la plateforme, on trouve un contenu « limite » dans certains Shorts, qui montrent par exemple des danses provocantes et des essayages de maillots de bain ou de dessous.
Des scènes violentes, comme des combats de rue, ainsi que d’autres avec des individus consommant de la drogue ou de l’alcool, apparaissent fréquemment dans les fils d’actualité, sans compter les propos racistes, homophobes ou trompeurs.
Chambres d’écho
Une chambre d’écho se manifeste sur les réseaux sociaux lorsqu’un individu se voit proposer sans arrêt du contenu en faveur des mêmes opinions, croyances et idéologies, tout autre autre point de vue n’étant presque ou absolument pas présenté. Cela peut être particulièrement problématique chez les ados, qui cherchent encore leur place dans la société et sont plus sensibles à ces messages à répétition.
Il s’agit d’une critique courante des Shorts, des Reels et des TikTok, dont les algorithmes recommandent sans arrêt du contenu similaire à ce qu’un utilisateur a déjà regardé. Par ailleurs, les vidéos courtes encouragent un visionnage passif, voire abrutissant, plutôt que conduire les utilisateurs à quitter leur fil d’actualité pour rechercher du contenu varié.
Cyberharcèlement
Comme pour les vidéos YouTube classiques, tous les Shorts ont une section dédiée aux commentaires, qui peuvent devenir assez toxiques en fonction du contenu. Si votre ado aime réagir à des vidéos, il ou elle n’est donc pas à l’abri de voir des commentaires malveillants ou haineux.
Trois conseils pour mieux protéger les ados sur YouTube Shorts
Concernant les enfants et les préados, YouTube Kids est un meilleur choix que la plateforme principale YouTube, car elle ne propose pas de Shorts et intègre des fonctionnalités de sécurité plus adaptées aux jeunes utilisateurs.
Quant aux ados, YouTube restreint le contenu qu’il juge inapproprié pour les moins de 18 ans, ce qui est un bon point de départ. Toutefois, nous recommandons également de suivre les conseils ci-dessous pour les protéger lors de leur consommation de Shorts.
Configurer une expérience supervisée
YouTube’s supervised experience can be set up through Google’s Family Link, allowing parents to manage content settings for teens and monitor the Shorts they watch. With linked accounts, a parent can choose between 3 content control levels (Explore, Explore More, and Most of YouTube) depending on the child’s age and maturity level. As well as viewing a teen’s watch and search history, a parent can also disable comments and live chat, and set daily screen time limits for YouTube – helping to reduce the risks of excessive screen time.
Combiner surveillance et dialogue
Comme pour tous les outils de contrôle parental, l’expérience supervisée de YouTube fonctionne mieux lorsqu’elle est combinée à un dialogue ouvert et permanent, ce qui favorise la coopération, la confiance et un comportement en ligne responsable.
Vous pouvez lancer la conversation en interrogeant votre enfant sur les derniers Shorts qu’il ou elle a regardés et ce qui lui a plu ou non, voire en en regardant ensemble. Cela peut non seulement vous donner un meilleur aperçu de ses habitudes de visionnage, mais aussi l’inciter à venir vous voir en cas de contenu perturbant.
Encourager le respect des rappels de temps d’écran
Chez les utilisateurs de 13 à 17 ans, YouTube affiche des rappels invitant à faire une pause ou à aller au lit afin de les encourager à faire attention à leur temps d’écran. Les uns apparaissent après une période définie de visionnage continu (toutes les 60 minutes, par défaut), tandis que les autres poussent à arrêter de regarder des vidéos et à se coucher à une heure donnée (22 heures, par défaut). Vous et votre ado pouvez convenir de limites justes et ajuster les valeurs par défaut via un compte supervisé.
YouTube Shorts est une fonctionnalité disponible sur l’application principale et le site Web de YouTube, proposant des vidéos courtes. Comme les Reels d’Instagram et les TikTok, ces vidéos sont généralement captivantes et adaptées aux goûts de chaque utilisateur, ce qui finit par engendrer un temps d’écran excessif. Cette situation peut être particulièrement problématique chez les jeunes qui n’ont pas encore développé de contrôle des impulsions. Par ailleurs, les Shorts peuvent exposer les utilisateurs à du contenu inapproprié, à une idéologie dangereuse et au cyberharcèlement.
L’expérience supervisée de YouTube aide les parents à protéger leurs ados sur cette plateforme, mais elle n’est pas infaillible. Les principaux intéressés doivent accepter cette surveillance, qu’il vaut d’ailleurs mieux, comme toute forme de contrôle parental, combiner à un dialogue ouvert sur la sécurité en ligne et les règles de temps d’écran. Celles et ceux à la recherche d’une solution de contrôle parental plus complète peuvent se tourner vers Qustodio, qui permet d’associer des limites d’utilisation quotidiennes à YouTube et, si nécessaire, de bloquer l’ouverture complète de l’application.
